Ils se lèvent tôt le lendemain, reposés et sereins. Hilda les attend avec un sourire radieux et une montagne de galettes. Comment lutter ? Une fois qu'ils sont rassasiés, tandis que Loundor et ses hommes font un brin de toilette, Calith, accompagné par Iezahel et son fils, s'approche du comptoir.
Filraen, d'une toute petite voix, ose demander :
- Que faisons-nous, à présent ?
Loundor redresse la tête, surpris. C'est que Iezahel n'a pas franchement pour habitude d'amorcer des conversations ou de se montrer curieux. Mais Loundor apprécie et, tout en passant doucement ses mains dans les poils du louveteau, explique :
Le mage retrouve aussitôt son sérieux, et lui demande d'une voix pressante :
Iezahel ne les a pas rejoint, et c'est une pointe d'inquiétude que Calith se dirige vers les appartements des enfants. Il le découvre riant aux éclats, assis au sol écoutant attentivement une histoire qu'ils lui racontent. L'inquiétude se mue vite en un autre sentiment : quand a-t-il fait rire Iezahel pour la dernière fois ? Pourquoi n'a-t-il jamais réalisé à quel point Iezahel s'épanouit au contact des enfants ?
Et elle sourit, douce et rassurante, malgré ses aveux. Elle hausse alors les épaules, suivant le cours de ses pensées, avant de déclarer :
La stupéfaction les rend muets, avant qu'un concert d'exclamations ne retentisse. Chacun y va de son étonnement, de son incrédulité, de sa colère. D'un geste de la main, Calith ramène le silence, et fait signe à Nyv' de poursuivre :
Aussitôt, Loundor ordonne d'une voix calme et posée :
Marsylia et Florain sont installés dans leurs fauteuils, près de la fenêtre, une chope à la main. Auprès de la cheminée, les deux enfants de Marsylia s'amusent en chuchotant. Dès qu'elle voit le roi, accompagné de son Général, de son esclave et du vétéran, la nourrice se lève et les emmène hors des appartements de la maîtresse des lieux. Une maîtresse des lieux qui les salue très poliment, tandis que Florain leur jette à peine un regard. Mais il se lève en voyant que Iezahel porte dans ses bras un enfant. Et il demande, d'une voix cassante :
Puis se maudissant d'être aussi lent d'esprit, il réalise qu'il souhaitait précisément parler aux esclaves, à propos de ce mot découvert dans la sortie de bain. Mais alors qu'il s'approche de la porte de séparation, il entend Iezahel déclarer :